On trouve dans la langue française de nombreuses expressions qui sont très souvent utilisées à tort et à travers et de manière indue. C’est le cas de l’expression « le cas échéant » dont le sens est souvent mis à mal par de nombreuses personnes. Le cas échéant traduit pour certains la contradiction ou la nécessité, ce qui n’est pas forcément le cas. Pour vous aider à y voir plus clair, J’optimise Mon Business vous dit tout ce qu’il y a à savoir sur cette expression.

Le cas échéant : définition et étymologie

L’expression « Le cas échéant » vient du participe présent du verbe « échoir », un verbe issu de la même famille que choir. Le verbe échoir signifie « tomber », « tomber dessus par hasard » ou encore « advenir ». Le participe passé du verbe échoir (échéant) signifie « qui arrive ». Cette expression exprime donc une éventualité avec une connotation de hasard.

Voilà pourquoi le cas échéant est souvent remplacé par l’expression « au cas où cela arrive ». À l’origine, un certain nombre de mots français étaient issus d’une même racine latine. Ces mots ont tous un lien avec l’expression « tomber ». L’expression « échéant » se retrouve donc dans la même famille que les mots comme déchéance, chute, chuter… On trouve aussi dans cette famille le mot accident qui désigne à l’origine un événement qui survient en mal ou en bien.

Évolution orthographique de l’expression « le cas échéant »

À une certaine époque, les verbes déchoir, choir et échoir s’écrivaient respectivement décheoir, cheoir et echeoir. Ces verbes prenaient un « e » à l’image du verbe seoir, asseoir, surseoir, messeoir, etc. Le « e » a été retiré à partir de la 4e édition du dictionnaire de l’Académie française éditée en 1762.

Il faudra attendre 1990 pour voir ces modifications être appliquées à la famille de mots comme seoir. Il est aujourd’hui possible d’orthographier assoir ou asseoir ou encore soir ou seoir. Avec ces modifications, le principal avantage de ce changement, c’est que les verbes avec terminaison en « oir » ne s’écrivent plus avec un « e ». Il faut souligner que l’expression « le cas échéant » n’a pas vraiment été impactée par ce changement important.

Le cas échéant : dans quel contexte l’employer ?

Pour avoir tout son sens, l’expression « le cas échéant » doit être utilisée dans un contexte bien précis. Cette expression peut être employée lorsqu’elle peut être remplacée par les expressions telles que « si cela est nécessaire », « si cela arrive », « si le cas se présente ». C’est une erreur de l’employer comme synonyme de l’expression « dans le cas contraire ».

Ces deux expressions ont des sens différents. Le cas échéant est en effet constitué du participe présent d’échoir qui signifie advenir et du nom « cas ». C’est une locution qui signifie donc « qui arrive ». Voici un exemple de l’emploi de cette expression dans une phrase : « il m’arrive de passer un moment seul pour me ressourcer. Le cas échéant, je me rends sur une plage peu fréquentée ». L’expression « le cas échéant » signifie ici « au cas où cela arrive ». Elle est employée dans l’éventualité où l’on a envie de se retrouver seule. C’est l’un des contextes dans lequel le cas échéant peut être utilisé.

Le terme « le cas échéant » possède ainsi de nombreux synonymes. On peut citer entre autres « si tel est le cas », « dans le cas où », « si le cas se présente », « s’il y a lieu », « si l’occasion se présente », etc. À vous de bien choisir le moment pour employer cette expression.