En France, Uber Eats est une entreprise qu’on ne présente plus. Il s’agit d’une agence de livraison de repas implanté dans toutes les grandes villes du pays. Elle est toujours en pleine expansion et offre la possibilité à de nombreuses personnes de la rejoindre. Que ce soit pour arrondir les fins de mois ou pour en faire un travail à temps plein, devenir livreur Uber Eats séduit de plus en plus de personnes chaque année. Je vous propose de découvrir tout ce qu’il faut savoir sur ce métier avant de vous lancer dans cette aventure.

Les missions d’un livreur Uber Eats

La principale mission d’un livreur Uber Eats est de récupérer une commande auprès d’un restaurant pour le compte d’un client. Il doit apporter le repas à ce dernier le plus rapidement possible et sans dommage. Découvrez en quoi consiste le métier de livreur Uber Eats et comment se déroule une course pour la livraison d’un repas.

Pour commencer sa course, le livreur doit se connecter à une application dénommée Uber Partenaire. Elle est destinée aux chauffeurs et aux coursiers de l’entreprise. Lorsqu’un client sollicite les services d’un livreur, Uber Partenaire envoie ainsi une proposition de course, au livreur le proche du restaurant dans lequel la commande a été passée. Celui-ci a le choix de l’accepter ou non. S’il l’accepte, il devra donc se rendre dans ledit restaurant, afin de récupérer le repas commandé. Il faut préciser que si deux commandes sont effectuées dans la même zone, un coursier Uber Eats peut les récupérer et les livrer en même temps. Pour ses livraisons, ce dernier est muni d’un sac isotherme. C’est à l’intérieur de celui-ci qu’il déposera le paquet, en veillant à ne pas l’abîmer. Il se rendra ensuite à l’adresse du client en suivant les indications de son application GPS. Une fois à destination, il effectuera la livraison selon le mode de réception choisi par le client. Ce dernier a en effet le choix entre trois différents modes de livraison, à savoir :

  • la récupération en main propre,
  • la remise en main propre à l’extérieur,
  • le dépôt à la porte.

Pour rappel, ce travail s’effectue au moyen d’un vélo. Le livreur peut toutefois effectuer ses livraisons avec un scooter thermique ou électrique, après avoir informé l’assistance Uber Eats et fourni les documents qui lui seront exigés.

application uber eats

La création du statut de micro-entrepreneur

Si vous souhaitez devenir livreur Uber Eats, vous devez vous inscrire au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS). Pour cela, vous devez vous adresser au Centre de Formalité des Entreprises (CFE), de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) ou mandater un tiers. Vous devez également opter pour un statut. Vous avez alors le choix entre les statuts d’autoentreprise, de microentreprise, de SASU ou de EIRL. Je vous recommande néanmoins d’opter pour le statut de microentreprise, car il semble être le plus adéquat pour cette activité. Il est en effet facile d’accès et simple à créer. Il offre de plus de nombreux avantages.

À titre d’exemple, vous n’aurez pas à payer de frais d’URSSAF ni de cotisations sociales, si vous ne travaillez pas. Le plafond de chiffre d’affaires est toutefois de 72 500 euros par an. Vous bénéficiez par ailleurs d’une comptabilité simplifiée, tout ce que vous aurez à faire, c’est de tenir un livre de recettes. Vos charges sociales peuvent en outre être allégées de 50 % grâce à l’ACRE, durant la première année d’existence de votre entreprise. Pour obtenir votre statut de microentreprise, vous pouvez remplir le formulaire de déclaration gratuitement en ligne, sur le site de L’URSSAF, en créant votre compte. Vous devez également fournir une copie de votre pièce d’identité.

Quelle rémunération pour un livreur Uber Eats

Il faut tout d’abord noter que les livreurs Uber Eats ne sont pas rémunérés tous les mois. Ils perçoivent leur salaire de façon hebdomadaire, directement sur un compte bancaire leur appartenant. Après un certain nombre de livraisons, ils peuvent retirer leurs fonds s’ils le souhaitent. De manière concrète, il est difficile d’estimer la rémunération d’un livreur Uber Eats. Elle est calculée en tenant compte du nombre de courses effectuées et de la distance parcourue.

Notez néanmoins qu’un coursier Uber Eats gagne en moyenne 3,61 euros par course, à raison de 2,85 euros pour la course proprement dite et 0,76 euro par kilomètre parcouru. Ces montants peuvent varier, à Paris par exemple le kilomètre est facturé à 0,81 euro. Il existe par ailleurs des primes allouées au livreur en cas de pluie ou de forte affluence, ainsi que des pourboires. Avec ces données, on peut estimer qu’un coursier qui travaille tous les jours (35 heures par semaine) et qui effectue 3 courses par heure peut gagner environ 2000 euros par mois. Dans cette somme, il faudra ensuite retirer les charges et cotisations qui peuvent aller jusqu’à 22 % pour un microentrepreneur.

livreur uber eats

Le point sur les charges

Le métier de coursier Uber Eats est considéré comme une activité commerciale génératrice de revenus. Vous êtes par conséquent tenu de faire une déclaration au service chargé des impôts. Vous devez nécessairement déclarer votre chiffre d’affaires. Il s’agit de la somme des revenus que vous recevez de la part d’Uber Eats, pour vos prestations de coursier. L’objectif est de pouvoir déterminer le montant déductible pour vos cotisations sociales. En ce qui concerne la périodicité de la déclaration, vous pouvez la faire mensuellement ou trimestriellement selon la fréquence pour laquelle vous avez opté lors de la création de votre statut de microentreprise.

Il faut par ailleurs noter que la seule déclaration que vous devez faire est celle du chiffre d’affaires. Après la suppression des 5 % de frais de service, autrefois appliqués par Uber Eats, vous n’avez plus à effectuer une déclaration de TVA supplémentaire. Devenir livreur pour Uber Eats est assez facile. Vous devez pour cela vous inscrire sur le site d’Uber Eats et suivre les différentes étapes. Notez cependant que vous devez être majeur avant de lancer la procédure. Vous devez également disposer de certains documents tels qu’une carte d’identité, l’avis de situation au répertoire SIREN, une photo de profil, etc.